Prochaines messes

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Auteur/autrice : Frédéric SCHNEIDER

  • Feuille de semaine n°61

    La tapisserie de la liturgie de ce dimanche est parcourue par un fin fil d’or : celui de la joie. Un fil ténu, mais qui éclaire d'un discret éclat la nuit de notre vie. La joie n’est pas le plaisir, ni le bien-être du consommateur. C'est la joie d’Isaïe, de Jean-Baptiste, de Paul et de la Vierge Marie. Selon l'opinion courante, la joie serait le sentiment d'être rassasié, d'être en possession de ce que l'on voulait. Dès qu’on peut se procurer et jouir de ce que l’on convoite, on éprouve du plaisir. Mais, nous l’avons déjà tous remarqué, ce plaisir est très passager et nous laisse foncièrement insatisfait. Là ne réside pas la joie. La joie véritable vient de la rencontre de l’Autre, des autres. Elle pétille nous dit Isaïe lorsque cet Autre « m'a enveloppé du manteau de l'innocence, il m'a fait revêtir les vêtements du salut, comme un jeune époux se pare du diadème, comme une mariée met ses bijoux » (1ère lecture). Elle éclate en chant et en danse dans le Magnificat de Marie : « Mon âme exalte le Seigneur, mon esprit exulte en Dieu mon Sauveur. Il s'est penché sur son humble servante ! » Elle est le fruit de la rencontre de Dieu dans la prière, ajoute saint Paul : « Frères, soyez toujours dans la joie, priez sans relâche, rendez grâce en toute circonstance : c'est ce que Dieu attend de vous dans le Christ Jésus » (2e lecture).

  • Feuille de semaine n°60

    Veillez ! A quatre reprises, l’exhortation est répétée dans l’évangile d’aujourd’hui. « Ah ! Si tu déchirais les cieux ! », disait Isaïe, tandis que saint Paul renchérit en parlant de « tenir solidement jusqu’au bout. » Le ton de cet Avent qui commence est donc bien donné par les lectures. Dieu nous semble parfois absent, comme cet homme de la parabole qui est parti en voyage. Dieu est le « Tout-Autre » qui nous laisse apparemment seuls, non pas tant dans le malheur, mais devant notre responsabilité d’être libres et adultes. Dans nos familles, dans nos métiers, dans la cité et dans l’Église. Mais s’il parle de l’absence, Jésus parle plus encore de sa venue. Nous marchons vers cette rencontre. Celle de la fin du temps, mais celle aussi de l’AUJOURD’HUI, où Dieu ne cesse de venir à nous… « mais c’est de nuit »...

  • Feuille de semaine n°59

    En cette fête du Christ-Roi, dernier dimanche de l’année liturgique, voici un enseignement très fort pour ceux qui portent la charge de la conduite des hommes. En ces temps de crise, mettre au centre les pauvres, les faibles, les démunis : tel est bien un message des prophètes bibliques. Mais prenons cette leçon aussi pour nous-mêmes. Chaque chrétien, par son baptême est fait « prêtre, prophète et roi ». Mais il ne le devient réellement qu’à la manière et à l’imitation de Jésus. A chaque fois qu'habités par le même Esprit que Jésus, sans le savoir, nous ne pouvons faire autrement que d’agir, brûlé de compassion, nous réalisons le Royaume préparé pour nous depuis la création du monde. C’est à partir de gestes simples que nous serons jugés : ces gestes de tous les jours que font les parents pour leurs enfants, de gestes qui peuvent être posés par chacun. Mon enfant pleurait la nuit, et je me suis levée pour le consoler et le soigner. Ma vieille maman ne pouvait plus bouger, et je l’ai aidée à sortir du lit pour s’asseoir dans le fauteuil. Mes voisins étaient ravagés par un deuil, et je leur ai apporté de la soupe…

  • Feuille de semaine n°58

    Un talent, à l’époque de Jésus, est un capital très important, un gros lingot d’or qui vaut 30 années de salaire : quasiment toute une vie. Deux ou cinq talents représentent donc une fortune colossale. Ces talents généreusement confiés par le « Maître parti en voyage », - entendons Dieu lui-même -, représentent notre vie reçue gratuitement, le monde à construire, le joyeux message de l’évangile à partager. Retenons donc d’abord que, dans la perspective de son Royaume qui vient, Dieu a remis toute une vie entre nos mains pour que nous la fassions fructifier. Dans la parabole, chacun aussi reçoit à la mesure de ses possibilités. Ce ne sont pas les chiffres qui importent, mais de faire tout son possible. Les deux serviteurs qui ont doublé l'apport initial sont félicités de la même manière. Si le troisième avait produit un seul « talent », il aurait eu droit au même compliment.

  • Feuille de semaine n°57

    Être sage, c'est persévérer dans l'amour. Prenons les jeunes filles de la parabole de ce dimanche. Les insensées ont revêtu leurs plus beaux atours et pris leurs lampes : un époux normal doit être à l’heure sinon en avance ! Pourquoi leur faire le reproche et les punir pour des heures de retard… du marié ! De plus, qu'il est choquant le refus de partager des cinq vierges sages qui, elles, ont pensé emporter une provision d'huile. Réfléchir ainsi, c'est entrer dans une impasse. Car ce que la parabole veut surtout montrer, c'est qu'il ne suffit pas de bien commencer, mais qu'il faut encore prendre les moyens de durer et de se tenir prêt à tout instant à fêter celui que nous aimons. Car l'époux qui se fait désirer n'est autre que le Christ revenu de la nuit de sa passion. Les vierges représentent notre communauté-épouse de Dieu. L'huile est celle du baptême qui a fait de nous les enfants du roi. Le sommeil symbolise toutes nos tiédeurs, nos indifférences et nos morts. Nous passons des semaines et des mois sans penser une seule seconde à Dieu, sans prier. Notre vie devient une existence matérielle, réduite au travail et au plaisir. Pensons aussi à ces invraisemblables marchands qui, à minuit passé, patientent après leurs clientes envoyées par leurs sales petites copines égocentriques. N'évoquent-ils pas plutôt notre société avide d'argent et qui s'entend si bien pour nous étourdir dans une course insatiable aux jouissances narcissiques. La vie éternelle commence dès aujourd'hui. Si elle ne se vit pas dès ici-bas, comment pourrait-elle se déployer au-delà ? Mais si, fidèles à la prière et à la charité fraternelle, la petite flamme de notre bonne volonté brille encore dans la nuit des épreuves, alors nous entrevoyons dès maintenant quelques traits du visage bien-aimé. Alors, après les ténèbres de la mort, « nous le verrons tel qu'il est ». (1Jn 3, 2)

  • Edito Novembre 2023

    Et Paix sur la terre ! Chers paroissiens, La nuit de Noël, nous allons le chanter avec les chœurs des anges à Bethléem : Gloire à Dieu au plus haut des…

  • Bulletin paroissial n° 50 – du 5 novembre 2023 au 7 janvier 2024

    Télécharger le bulletin au format pdf : Bulletin paroissial n° 50 – du 5 novembre 2023 au 7 janvier 2024 Agenda

  • Feuille de semaine n°56

    Nous vivons trop souvent à la surface de nous-mêmes, nous contentant de bonnes paroles ou de stériles critiques, parlant et ne faisant pas, masquant notre vide intérieur sous d’inutiles bavardages. Car les trois tentations pharisiennes sont avant tout les nôtres. Dire et ne pas faire. Qui d'entre nous peut prétendre à un parfait accord entre son idéal et sa conduite réelle, entre sa pensée et ses actes ? Vouloir dominer. Que de fois ne sommes-nous pas absolument sûrs de détenir la vérité, d'avoir raison, d'imposer nos points de vue, de devoir redresser les torts… des autres ? Se faire remarquer. Qui de nous ne se laisse pas aller à de ridicules glorioles, à la course aux honneurs ou aux privilèges ? S'il n'est plus question « de phylactères et de franges très longues », la marque de voiture, les vacances de standing, le "look" les remplacent bien. Mais, positivement, Jésus nous invite à adopter d'autres attitudes.

  • Feuille de semaine n°55

    Jésus, que veut-il nous dire en prononçant les béatitudes ? Il nous adresse un message de bonheur pour tous ceux qui, comme l'écrit l'apôtre saint Jean, sont « enfants de Dieu » ; qui sont « en Dieu et Dieu en eux ». Un message de bonheur, à certaines conditions, que je voudrais préciser. Parce qu'il n'y a pas trente-six chemins pour arriver au bonheur. Il n'y en a qu'un, et c'est le chemin de Jésus. J'ai envie de comparer notre monde d'aujourd'hui à des gens qui sont sur le Titanic. Le bateau est en train de couler. Quel va être le réflexe naturel de tous les passagers ? Le sauve-qui-peut. Il s'agit de sauver sa vie, de sauver sa peau. On fera tout pour cela. On ira même jusqu'à écraser les plus faibles. Eh bien, nous vivons dans un tel monde. Pour se sécuriser, les gens (nous aussi, car il ne s'agit pas de se mettre en-dehors) recherchent la possession à tout prix, par tous les moyens. On est sécurisé quand on a une certaine fortune, et « plus on en a, plus on en veut », comme on dit... Et il y a plus que cela. Il ne s'agit pas seulement d'une course effrénée aux biens matériels. Par besoin de sécurisation, on recherche aussi un pouvoir, et les moyens de la puissance. Volonté de puissance qui fait qu'on ne passe rien à l'autre, qu'on ne pardonne pas, qu'on apprend aux enfants, dès leur plus jeune âge à « ne pas se laisser faire » ! Jésus dit aujourd'hui ; « Moi, je refuse ce monde-là ! » Il nous invite à cette conversion où, concrètement il s'agit de ne pas passer à côté de quelqu'un sans faire attention à lui, sans prendre le temps de l'écouter, sans accueillir ce qu'il dit, ce qu'il est, ses manières d'être. Sans faire attention à celui à qui personne ne fait attention. Et aussi se battre contre toutes les formes d'oppression, d'injustice ; chercher la paix et la réconciliation, ne pas passer à côté d'une misère. Accueillir, découvrir l'autre, vouloir le faire grandir en lui répétant : « Tu vaux beaucoup plus que tu ne le crois ».

  • Feuille de semaine n°54

    Prenons la peine de répondre personnellement à cette question : « quelle est ma priorité ? Quelle est ma première valeur ? » Et puis, demandons-nous ce que répondrait le citoyen moyen ? Il y a gros à parier que beaucoup répondrait du côté de la solidarité, de l'amour du prochain. Mais ce n'est pas toute la réponse de Jésus. Jésus n'a pas eu à réfléchir. Sa réponse a fusé de ce qu'il vit, à tout moment. Il est l'homme totalement et spontanément tourné vers Dieu. Oui, le premier, le grand amour de Jésus, c'est Dieu, son Père ! Une attitude d'amour envers Dieu n'est pas opposée à l'homme. L'amour de Dieu engage déjà tout notre être : « cœur, âme et esprit. » Jésus a vécu cet amour en remettant sa vie entre les mains de Dieu, jusqu'à la croix. Parce Dieu a un tel respect pour l'homme, qu'il s'est fait l'un de nous. Car Dieu est Père de tous les hommes, sans distinction de race ou d'appartenance. Dans sa mort sur la croix, le Christ a embrassé toute l'humanité, et désormais tout homme, quel qu'il soit, est de la chair et du sang du Christ. Tout être humain est ainsi notre propre chair : « Si tu partages le pain que Dieu te donne avec celui qui est ta propre chair… »