Prochaines messes
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Nordhouse - Messe de Semaine St. Antoine de Padoue
ven 13 juin 2025 18h00 - 19h00
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Limersheim - Messe anticipée du Dimanche – Très Ste Trinité – Bénédiction du sel à toutes les messes
sam 14 juin 2025 18h30 - 19h30
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Hipsheim - Messe du Dimanche
dim 15 juin 2025 9h00 - 10h00
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Nordhouse - Messe du Dimanche
dim 15 juin 2025 10h30 - 11h30
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Hipsheim - Messe de Semaine
mar 17 juin 2025 9h30 - 10h30
Feuilles de semaine
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Feuille de semaine n°146
Tel un ouragan prodigieux, qui bouleverse de fond en comble l’humanité, telle la foudre tombée du ciel pour incendier la forêt, L’Esprit Saint, à la Pentecôte, s’est précipité sur la terre pour l’embraser du feu de Dieu. L’Eglise, pour saint Luc, est l’Eglise du feu. Il accumule d’ailleurs les allusions bibliques pour nous suggérer que la Pentecôte est l’équivalent de ce que fut pour le peuple hébreu l’expérience du Sinaï. Les phénomènes sensibles sont du même ordre : une tornade, un fracas étourdissant, un tremblement de terre, une colonne de feu. La Pentecôte sonne l’heure d’un rassemblement sans frontières. La mission de convoquer et de regrouper en un seul peuple tous les peuples revient à cette poignée d’hommes et de femmes qui, ce matin-là, « se trouvaient réunis tous ensemble dans un même lieu ». Le feu, ce matin-là, a bien pris sur la colline de Sion : l’incendie s’étendra de ville en ville, jusqu’aux confins de la terre. L’Eglise née, comme Jésus, de l’Esprit et de Marie, va parler à tous les hommes en leur langue. Le monde devient maintenant la patrie de Dieu; plus seulement la petite terre d’Israël. L’humanité toute entière est appelée à devenir peuple de Dieu; et plus seulement quelques millions d’Hébreux. Le signe de l’appartenance à Dieu cessera d’être marqué dans la chair pour laisser place à la circoncision du cœur, qui est conversion. Au Sinaï, la Loi avait été gravée dans la pierre, comme pour en garantir la durée. Le souffle et le feu de l’Esprit ne peuvent ni être enfermés ni maîtrisés.
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Feuille de semaine n°145
Une lumière de gloire enveloppe les lectures de ce dimanche. Sur la proue de cette fragile barque que fut l’Eglise de Jérusalem, Luc a sculpté avec amour la noble figure d’Etienne. Son martyre, hors des murs de Jérusalem, tout près de la porte de Damas, ouvrit à l’Eglise les portes de l’évangélisation du monde. Il fallut ce meurtre, pour que le première communauté, déjà pourchassée, sorte des remparts de Jérusalem. Assez vite après, une autre jeune, témoin consentant de la lapidation, sortira par cette même porte pour gagner Damas. A son tour, il sera enveloppé par la gloire du Ressuscité. Saul de Tarse relaiera Etienne. Rien n’arrêtera la course de l’Evangile. Le message de l’Apocalypse passe en un petit mot très souvent répété : « bientôt ». l’Eglise primitive l’a bien compris : la venue de Jésus parmi les hommes a marqué le commencement de « la fin des temps ». Avec sa résurrection, le drame de l’histoire est virtuellement joué, la victoire est acquise. Peu importe l’écart entre les deux avènements : tout désormais est gagné par le Christ. Satan est comme ces étoiles déjà mortes mais dont la lumière nous parvient encore. Le mal fait encore rage, mais il est déjà vaincu.
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Feuille de semaine n°144
J'aurais beau tout savoir sur les circonstances exactes de la naissance, de la vie et de la mort de Jésus ; le personnage « Jésus » restera pour moi un des génies de l'humanité certes, mais enfin quelqu'un d'extérieur à moi-même. Ne risquerais-je pas alors de le considérer comme une pièce de musée ? Et de me contenter de la formule facile : « je suis croyant non pratiquant » . Jésus, à la veille de sa mort, a l’audace d’affirmer qu’il n’est pas seulement un mort, même prestigieux, mais un vivant agissant, qui se manifeste encore aujourd’hui. Parce qu'ils l'aiment, ses disciples perçoivent comme jamais auparavant le mystère de sa présence intériorisée au sein même de son absence. Lorsque nous aimons vraiment un être, nous pouvons nous surprendre en train de parler, dans un dialogue intérieur, à cet enfant, cet ami, cette fiancée, cet époux... La présence de l’absent : cette expérience est donnée seulement à ceux qui aiment… Une fois séparés du Christ, les disciples ne se sont sentis plus jamais totalement seuls. Plus jamais ils ne se sont sentis orphelins. Au contraire, en chacun d'eux, au plus profond de leur intimité, ils ont éprouvé la conscience d'une présence mystérieuse, celle d'une personne parlant à leur cœur. « Si quelqu'un m'aime, mon Père l'aimera, nous viendrons chez lui, nous irons demeurer chez de lui. »
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Feuille de semaine n°143
L’Évangile de ce dimanche a un mot central dans chacune de ses deux parties. Le mot qui synthétise toute la 1ère partie est le mot GLOIRE. La gloire se dit en hébreu kabôd. Ce qui signifie étymologiquement « être lourd », « ce qui donne du poids », « ce qui en impose ». Appliqué à Dieu, la « gloire » est ce qui le rend important. La gloire est ce qui manifeste de manière éclatante sa toute-puissance. Saint Jean nous dit que c’est au moment précis où Judas part dans la nuit pour trahir Jésus qu’est est manifestée sa « gloire ». A cet instant précis, Jésus est « glorifié » et Dieu est glorifié en lui. La gloire de Dieu, c’est-à-dire tout son poids d’amour, rayonne tout au long de la Passion de Jésus et éclate au matin de de la Résurrection. Ce que nous avons à faire, c'est "rendre gloire" à Dieu, c'est-à-dire lui donner toute sa densité, le laisser exister en nous. Mais comment? La suite du texte nous le montre.
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Feuille de semaine n°142
Il n’y a qu’un seul véritablement Pasteur : c’est Jésus. Et c’est lui donne la vie éternelle à ses brebis, c’est-à-dire ceux qui accueillent sa Parole avec joie. Ceux qui, d’une attention aimante et humble, écoutent le « point de vue » de Dieu sur toutes choses. Savoir écouter est le signe d’un amour authentique, cet amour qui ouvre le cœur et le rend prêt à recevoir toutes les richesses de vie offertes par le Bon Berger. En ce dimanche de prière pour les vocations, sachons plonger dans notre cœur pour y redécouvrir l’appel que nous adresse le « Beau Pasteur ». Ses brebis sont connues du Seigneur, avec tout ce que ce verbe biblique renferme de force de communion intime. Jésus nous connaît dans ce merveilleux toi-et-moi de l’amour. Il est Celui dont le bâton de berger n’est pas là pour contraindre, mais pour rassurer et affermir nos pas tout au long de notre chemin terrestre. Les brebis enfin suivent le Seigneur. Il ne s’agit pas seulement d’entendre la Parole. Il faut encore la laisser transformer nos vies. Il s’agit de suivre Jésus, de mettre nos pas dans les siens, de partager nos deux destins, de nous attacher de toute notre vie à Celui qui nous aime et que nous aimons.
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Feuille de semaine n°141
Notre vie est souvent marquée par des temps d’obscurité. Comme les apôtres, nous avons l’impression d’être dans la nuit de nos soucis et de nos problèmes. Nous naviguons bien souvent sur une « mer agitée », enveloppée de ténèbres hostiles. C’est alors qu’il faut tourner notre regard vers celui qui est sur la « terre ferme » dans la clarté de l’aube. Jésus se trouve désormais sur l’autre rive. Il nous attend par-delà cette « traversée » qu’il vient d’accomplir. Il est là, sur la rive de l’éternité. Comme les apôtres, nous ne le reconnaissons pas. Il y a pourtant une exception. Un des sept disciples, Jean l’intuitif et le contemplatif, a reconnu Jésus dans l’inconnu au bord du lac. Parce qu’il est « le disciple que Jésus aimait » et qu’il est le disciple qui aime Jésus. Reconnaître quelqu’un, c’est d’abord une affaire d’amour. Si tu cherches Jésus avec amour, il te rejoindra dans la délicatesse d’une rencontre cœur à cœur. Mais es-tu amoureux de Jésus ? Désires-tu le Seigneur-Amour aussi sauvagement que le plongeur désire aspirer de l’air quand il remonte du fond de l’eau ? Pour devenir un vrai chrétien, pour déployer toutes les richesses de son baptême, il faut aimer d’un désir profond le Ressuscité qui nous attend.
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Feuille de semaine n°140
Nous avons tous fait cette expérience : nous rencontrons, dans la rue ou en faisant les courses, un visage qui nous rappelle quelqu’un, mais sur lequel nous sommes incapables de mettre un nom. Après quelques secondes d’hésitation, on brise la glace. Peu à peu émergent dans la conscience, tel souvenir, telle circonstance avant que, soudainement, vienne la certitude : « Je te reconnais, je t’ai rencontré à... » Qui a vécu cela peut avoir une idée de l’expérience unique des Apôtres. Jésus a l’initiative Jésus ne se rend pas à un rendez-vous fixé par ses disciples : ceux-ci n’attendent plus rien du crucifié. Or voici que « Jésus vint et il était là au milieu d’eux ». C’est lui qui prend l’initiative d’aller à leur rencontre. Certes l’expérience des apôtres est unique. Eux seuls ont bénéficié des apparitions de Jésus ressuscité et c’est sur leur témoignage que repose notre foi. Pourtant, nous nous sentons en relation vivante avec le Seigneur comme avec un ami. C’est à nous aussi qu’est donnée sa promesse : « Celui qui m’aime... mon Père et moi nous ferons chez lui notre demeure ».
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Semaine Sainte 2025
Le premier à voir est ‘celui que Jésus aimait’. Est-ce qu’il n’aimait pas Marie-Madeleine et Pierre ? Bien sûr ! Mais ce disciple est le seul qui soit défini par ce seul amour. Croire en la Résurrection est un acte d’intelligence et d’amour. Lire le Livre et se laisser aimer : telles sont les deux portes de la foi. Tel a été le chemin des disciples. Tel est encore le nôtre. Nous aussi nous avons les Ecritures. Nous aussi nous pouvons nous laisser aimer. Entre l’acte de foi des Apôtres et le nôtre, les ressemblances sont plus grandes que les différences. Eux comme nous ont eu à lire les Ecritures. Eux comme nous ont eu à se laisser aimer. Eux comme nous ont eu à croire. La Résurrection, ce n’est pas seulement le oui de Dieu à Jésus. C’est, en lui, le oui de Dieu, à l’humanité, et au-delà, à la vie qu’il a créée. Et pourquoi l’Ecriture ? Parce qu’il faut lire cette Ecriture pour apprendre qui est ce Dieu. La Résurrection dit l’identité même de Dieu. Il est un Dieu vivant, Un Dieu qui aime, qui aime la vie et qui nous aime.
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Feuille de semaine n°136
Chacun des Évangélistes manifeste sa propre sensibilité spirituelle en nous rapportant ces événements. Le propre du récit de Luc est la manière dont il souligne la paix, l'attitude de prière et de pardon de Jésus dans les dernières heures de sa vie terrestre. La paix profonde de Jésus apparaît tout d'abord dans la description de la dernière Cène et de l'atmosphère très intime de ce repas : « J'ai ardemment désiré manger cette Pâque avec vous... » La même paix est présente alors même qu’il annonce que l'un d'entre eux le livrera: « La main de celui qui me livre est là, à côté de moi sur la table... » Et lorsqu'une dispute surgit entre les disciples pour savoir lequel d'entre eux est le plus grand, il les reprends, mais avec beaucoup de paix et d'affection. *La paix de Jésus ne signifie cependant pas qu'il ignore le combat. Au contraire, il vit une très rude agonie, spirituellement comme physiquement. Mais en cela aussi il est plein de paix : « Que ta volonté soit faite. » Son dialogue avec Pilate et ses accusateurs est lui aussi empreint de paix – une paix digne et solennelle. Au sanhédrin qui lui demande: « Tu es donc le Fils de Dieu? », il répond: « C'est vous qui le dites. » À Pilate qui l’interroge : « Es-tu le roi de Juifs ? » il réplique de même: « C'est toi qui le dis. » Aux femmes de Jérusalem, il dit : « Ne pleurez pas sur moi ! Pleurez sur vous-mêmes et sur vos enfants. » Et au larron près de lui sur la croix il promet: « Aujourd'hui, avec moi, tu seras dans le Paradis. » Mais, par dessus tout, sa dernière Parole, pleine de sérénité malgré sa profonde douleur: « Père, entre tes mains je remets mon esprit. »
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Feuille de semaine n°135
Le piège est redoutable. Si Jésus s'associe à la condamnation prescrite par la Loi, il entre en rébellion contre le pouvoir romain qui s’est réservé la peine de mort. Et il contredit, du même coup, son enseignement subversif sur le Dieu de miséricorde. Mais s'il ne le fait pas, il s'oppose à Moïse, l'autorité suprême. La réponse de Jésus se fait d'abord silence. Tant qu'accusations et malveillances tombent sur la femme, on le voit étrangement occupé à tracer des traits sur le sol. Baissé vers le terre, il évite les yeux injectés de sang de ces hommes surexcités S'il avait commencé par les fixer du regard, c'est leur propre provocation qu’ils auraient lus dans ses yeux, comme dans un miroir. L'affrontement deviendrait inévitable, la lapidation de leur victime et celle de Jésus le serait autant. Courbé sur le sable, il attend que se calme la meute. Il dédramatise la scène.