Prochaines messes
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Hindisheim - Maiaandacht, Messe de Semaine
mar 08 juillet 2025 18h00 - 19h00
Auteur/autrice : Frédéric SCHNEIDER
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Feuille de semaine n°43
L'Assomption est la fête par excellence de la sainte Vierge puisque c'est la fête de sa naissance à l'éternité. C'est le jour de l'Assomption que le Saint Esprit la fait apparaître dans toute sa lumière, ajoutant à la plénitude de grâce qu'il a déjà donnée à Marie, la plénitude de la gloire du Père. Après la joie de la présence de Jésus qu'elle portait en elle, après l'allégresse qu'elle a chanté chez sa cousine Elisabeth, Marie connaît les épreuves de des incompréhensions, des insultes et des rejets que Jésus a du affronter tout au long de sa vie publique. Puis, lors de la Passion et la mort de son Fils, elle doit même sacrifier les derniers moments d'intimité avec lui pour prendre Jean. Et c'est nous qu'elle prend en son cœur avec Jean. Voyez comme Marie a tout vécu, avant nous et reste avec nous dans les difficultés de notre route. Les dernières années de sa vie, l'Ecriture ne nous en dit rien. Le livre des Actes mentionne sa présence au sein de la première communauté qui persévère dans la prière. Là aussi, Marie reste cachée, vivant, comme nous, les infirmités de la vieillesse. Plus elle avance dans l'amour, plus sa foi devient obscure et plus elle vit son espérance dans la faiblesse. Or, maintenant, Marie chante le Magnificat du ciel. Tous les chœurs des anges, les patriarches et tous les justes que Jésus ressuscité est allé chercher aux enfers, chantent les merveilles réalisées en elle par le Saint Esprit.
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Feuille de semaine n°42
Il se rendit dans la montagne, à l'écart, pour prier. Ces quelques mots passent souvent inaperçus entre deux moments éclatants. Après avoir multiplié les pains pour une foule de plus de cinq mille hommes, Jésus marche sur les eaux agitées de la mer. Mais dans l'ombre discrète, cette phrase révèle le secret intime de Jésus. Au cœur même du découragement qui le guette, comme jadis, le prophète Elie, il puise dans la prière l' audace de continuer. Jésus, lui aussi, a connu nos fatigues, nos déceptions devant l'incompréhension des foules, plus avides de nourritures terrestres que du Pain du ciel ! S'il quitte les foules enfiévrées d'espoirs politiques, s'il renvoie ses disciples encore si lourds et apeurés, s'il fuit les critiques incessantes des pharisiens qui ne reconnaîtront jamais sa messianité, c'est pour refaire ses forces dans le calme de la nuit et le silence de la prière. Oui, il sera un Messie pauvre, obscur, aimant jusqu'à l'extrême et ressuscitant de nos morts. Beaucoup de nos frères juifs, "ayant pour eux… les promesses de Dieu", à la grande douleur de saint Paul, ne l'ont pas reconnu...
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Feuille de semaine n°41
Quarante jours avant l’Exaltation de la Croix, la Transfiguration du Seigneur rappelle comment le Christ voulut « préparer le cœur de ses disciples à surmonter le scandale de la croix », mais elle est aussi une annonce de la « merveilleuse adoption » qui fait de tous les croyants des fils de Dieu en son Fils Jésus, et de la clarté dont resplendira un jour le corps entier de l’Église. « Jésus prit avec lui Pierre, Jean et Jacques, et il gravit la montagne pour prier. » Avec pierre Jacques et Jean empruntons ce chemin de la prière, ce chemin qui monte vers le Tabor, ce chemin qui nous mène vers la transfiguration. Ce qui se joue dans la prière c’est notre transformation, la transformation de nos cœurs et la transformation de nos vies. Tout part de la prière, de cette intimité avec Jésus. Mais il y a tant et tant d’obstacles pour prier, tant et tant de choses qui empêchent en nous cette transformation, l’évangile en souligne quelques uns: Jésus annonce sa mort et si tu veux me suivre prends ta croix, mais nous nous ne voulons pas de la croix, nous nous préférons le chemin confortable, le chemin sans encombres, nous ne voulons ni de la croix rugueuse, ni de la montée exigeante.
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Feuille de semaine n°40
« Tirer de son trésor du neuf et du vieux », entendions-nous à l’instant dans l’évangile. Comme Salomon dans la première lecture, le disciple de Jésus est celui ou celle qui demande à Dieu « de lui donner un cœur plein de discernement, un cœur intelligent et sage », un cœur pour savoir ce qui doit être conservé et ce qui doit être abandonné. Jésus nous invite aujourd’hui à redécouvrir l’essentiel dans nos vies. Il nous convie à discerner ce qui constitue notre véritable trésor, notre perle précieuse. Le trésor, la perle, eh bien c’est d’abord chacun de nous. Pour Dieu, ma sœur, mon frère, tu es son trésor, sa perle, la paupière de ses yeux. « Vois JE t'ai gravé sur la paume de mes mains » (Isaïe 49-16). Dieu est Celui qui a tout donné pour nous dire qu’il nous aime. Découvrir le trésor caché, la perle de grand prix c’est d’abord c’est d’abord se découvrir et s’accepter aimer à l’infini par Dieu. Dieu nous aime inconditionnellement, non pas parce que nous sommes aimables, mais pour que nous le devenions.
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Feuille de semaine n°39
Qui ne se heurte au problème du mal ? Le mal est dans le monde et dans l’Église. Pourtant, il est difficile de l’admettre. Nous voudrions un monde meilleur ou une Église sans taches ni rides. Assez volontiers, nous nous mettrions à la recherche de coupables. C’est oublier que dans notre propre cœur, ivraie et blé poussent côte à côte. Nous sommes bien incapables de démêler les mauvaises herbes du bon grain. Faut-il le faire d’ailleurs ? Jésus met en garde contre la précipitation de ceux qui voudraient s’y attaquer. Il accepte le mélange des bons et des mauvais. Il va jusqu’à provoquer le scandale en donnant ses préférences aux pécheurs. Il n’a jamais parlé d’une communauté de purs que serait l’Église. Il est patient comme son Père. Il sait que le cœur de l’homme est subtil. Les actes les meilleurs peuvent cacher une forme insidieuse d’orgueil. Et des défauts extérieurs peuvent occulter injustement de réelles qualités. Que nous sommes impatients de la conversion… des autres ! Nous ne sommes pas mandatés pour opérer un tri et exclure ceux qui, à nos yeux, ne sont pas dignes. Il faut se méfier des purs et durs. Ils ne sont que des puritains qui, sous prétexte de purification, transformeraient le champ de blé en champ de bataille, arrachant à la fois le froment et le chiendent, incapables qu’ils sont de les distinguer.
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Feuille de semaine n°38
Le temps des vacances est favorable au recul et à la retraite. Nous pouvons mieux nous y interroger sur nous-mêmes. Nous y avons aussi la possibilité de surtout y découvrir la prodigieuse fertilité de la Parole de Dieu quand elle a trouvé un sol hospitalier. La graine semée en terre est donc la Parole de Dieu. Elle est gonflée de vie, de bonheur, de force irrésistible. Mais encore faut-il qu’elle tombe dans une bonne terre. Quelle terre suis-je pour recevoir cette Parole ? Suis-je comme un sentier à la croûte durcie, me tenant à l’écart, indifférent à toute attente religieuse ? Ou suis-je pareil à un humus léger, superficiel qui se laisse attendrir par une lecture, un film ou une rencontre, mais qui oublie très vite la grâce donnée ? Suis-je encore comme un champ envahi par les ronces des convoitises, des amertumes, de la jalousie, et qui ne permet pas à la voix de Dieu de se faire entendre ? Et même, si je suis une bonne terre, ne puis-je pas la travailler davantage pour la préparer à recueillir la semence ? Les congés ne sont-il pas un moment propice à un sérieux bilan spirituel ?
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Feuille de semaine n°37
Notre Dieu est un Dieu renversant. Il se plaît à désarçonner un monde imbu de lui-même en révélant ses secrets aux petits et aux humbles. On ne creuse pas le mystère du Royaume de Dieu avec ses méninges ni à coup de fiches, mais avec son cœur et à force d ‘aimer. Jésus nous réserve d’abord une première surprise : celui à qui « le Père a tout confié », celui qui ne fait qu’un avec lui et dont il a seul une totale connaissance, n’est lui-même qu’un pauvre parmi les pauvres, un « doux et un humble ». C’est un Dieu renversé, une icône de la divinité qui bouscule de fond en comble nos représentations foncières et fausses du divin. Il est un Sauveur qui déploie sa puissance dans la faiblesse et sa force dans la douceur.
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Feuille de semaine n°36
Nous avons la chance d’avoir dans notre paroisse deux saint Patrons très vénérés dans l’Église et qui ont beaucoup à nous apprendre. Que pouvons-nous apprendre su la relation entre Jésus et ses apôtres ? Le Christ a fait le choix de Pierre et Paul. Il les a pris tout entier, tels qu’ils étaient, c'est-à-dire un peu "bruts de décoffrage" au départ ! Pourquoi les a-t-il choisis ? Par amour. « Pierre, m’aimes-tu vraiment ? L’Église des Apôtres, dès le départ, repose sur un amour gratuit, et non sur les compétences, ou sur la force de ceux qui la composent. Si c’était le cas, elle n’aurait pas duré longtemps ! Ensuite, Jésus leur a donné une responsabilité, une responsabilité pour annoncer la vraie foi, pour guider les premiers croyants. Quand on aime, on fait confiance. Nous pouvons tous faire mémoire de ces personnes qui, au cours de notre vie, ont su reconnaître notre vraie valeur, nos talents cachés, que nous n’aurions pas osé déployer si elles ne nous avaient pas dit : « Vas-y, n’hésite pas, c’est là que tu es attendu…» ? Pouvons-nous faire mémoire de ces personnes, et rendre grâce ?