Prochaines messes

  • Hindisheim - Maiaandacht, Messe de Semaine
    mar 08 juillet 2025  18h00 - 19h00

Feuilles de semaine

  • Feuille de semaine n°86

    Les savants calculent, aujourd’hui, que l’univers, dans son fameux « big bang », a commencé par des températures supérieures à 100.000 milliards de milliards de degrés Kelvin. Or, personne n’a actuellement la moindre idée de ce qui peut se produire dans la matière à des températures pareilles. De même, personne ne peut se faire la moindre idée de ce qu’est réellement Dieu : quand nous essayons de l’aborder, tout brûle, tout flambe. Dieu est saint, Dieu est tout-autre ! Cette température fantastique qui règne au cœur de Dieu, Jésus nous en a dévoilé un aspect. Elle est celle de l’amour. Trois personnes qui ne font qu’un, dans l’amour. « Garde mes disciples dans la fidélité à ton Nom... pour qu’ils soient un comme nous-mêmes. » Dieu est une communauté de trois personnes tellement unies entre elles qu’elles ne font plus qu’un. C’est l’idéal même de tout amour véritable. Toute l’action de Jésus a été d’amener ses disciples au seul lieu où l’amour est totalement vrai, totalement saint, c’est-à-dire sans la moindre parcelle d’égoïsme ou de repli sur soi. Réaliser un peu d’amour dans nos relations humaines, dans notre vie de famille, dans notre travail professionnel, dans nos engagements, c’est concrétiser ici-bas un peu de la « température fantastique » qui est le secret de la Trinité. Et c’est entrer dans sa joie.

  • Feuille de semaine n°85

    Le mystère de l’Ascension est un mystère d’absence et de présence. Le monde d’aujourd’hui semble plus sensible à l’absence qu’à la présence. Il a même dénaturé l’absence de Jésus ; Jésus la voulait féconde et bienfaisante, elle est devenue mortifère et angoissante. L’homme moderne semble livré aux déterminismes de tous ordres, psychologiques, sociologiques ; sa liberté est devenue désespérante, et il n’y a plus en lui de mystère. ; il n’y a plus d’éternité ; l’homme semble avoir évacué de lui-même et de son horizon toute profondeur autre qu’humaine. Mystère de l’absence du Christ. Il avait dit pourtant : « il vous est bon que je m’en aille. » « Je ne vous laisserai pas orphelins. » « Je vous enverrai l’Esprit-Saint…il vous conduira vers la vérité tout entière. » Il vous rassemblera en Église ; il vous fera vivre en frères. Il vous fera chercher et trouver les chemins de l’annonce de l’Évangile. Il habitera ma Parole selon laquelle il vous façonnera. Il habitera les sacrements dont il sera pour vous à la fois l’acteur et le fruit sans cesse disponible à la quête de votre foi. Mystère d’une présence discrète, invisible à d’autres yeux que ceux de la foi, et grâce à laquelle nous avançons au cœur de ce monde à la recherche du seul visage qui vaille la peine d’être contemplé : « Je suis avec vous tous les jours jusqu’à la fin du monde. » Et nous voici comme des voyageurs émerveillés de cette lumière découverte au fil des jours dans le partage fraternel et la prière humble et tenace. Nous devenons forts de cette présence qui se révèle souvent dans la faiblesse.

  • Feuille de semaine n°84

    Cet admirable passage de saint Jean est un hymne à l’amour. Les mots « aimer », « amour », « ami », se répètent 11 fois. On ne peut pas ne pas être frappé par le mouvement de « danse intérieure » qui vibre dans cette page. Une cascade descend de Dieu, en vagues ondulantes, puis remonte vers sa source, dans un climat de joie. Tout commence, pour Jésus, dans le secret de Dieu, dans l’abîme invisible qui est la « source » de tout. Laissons tomber ces mots comme des gouttes de jubilation dans une vasque de silence et de pur cristal. En Dieu Unique, il n’est pas de solitude ni de tristesse, mais la joie d’un amour vécu entre trois « personnes » disent les Latins, en trois « hypostases » disent les Byzantins, qui ne cessent de s’aimer : Dieu est amour. Le Père aime le Fils dans l'Esprit, Le Fils aime le Père par l'Esprit. Ce mystère d’amour est devenu un jour repérable, visible et sensible. En Jésus de Nazareth, il a fait battre un cœur d’homme : « Le Père m’a aimé... » Et voici que dans cet homme Jésus, le mouvement d’amour commence à se répandre sur l’humanité. Mais n’oublions pas que le « je vous aime » de Jésus a pris la forme d’une Passion, une grande passion d’amour fou et infini : « ayant aimé les siens qui étaient dans le monde, il les aima jusqu’à l’extrême »... (Jean 13,1)

  • Feuille de semaine n°83

    Pour produire du fruit, La vigne demande au vigneron beaucoup de soins et un entretien permanent, tout au long de l'année. C'est vraiment une histoire d'amour ! Laissée à elle-même, la vigne dégénère en très peu de temps. Je suis la vigne, dit Jésus. Il est le cep et ses disciples sont les sarments. Le Père est le vigneron. La leçon principale de ce passage de saint Jean, c’est que Jésus et les siens sont uns. Ils demeurent l’un dans l’autre. Jésus demeure en nous comme nous demeurons en lui. Plus le disciple est attaché au Christ, plus il l’aime. Plus il s’applique à écouter ses paroles et à les mettre en pratique, plus il donnera du fruit. Il n’est pas surpris de traverser des épreuves, de subir des attaques : elles sont comme autant de coups de sécateur du Père-vigneron qui l’émonde pour lui permettre de donner davantage de fruits.
 L’image de la vigne indique que l'action même du Christ qui passe dans celle du croyant. Etre croyant, c'est accepter de se laisser agir par Lui et de le laisser agir par nous. Le sarment que nous sommes n'est rien sans le cep qu’est le Christ, mais le cep produit du fruit dans le sarment.

  • Feuille de semaine n°82

    Le passage de l’Evangile de ce dimanche souligne quelques caractéristiques de Jésus bon pasteur. La première concerne la connaissance mutuelle entre la brebis et le berger : « Mes brebis écoutent ma voix ; moi, je les connais, et elles me suivent ». Dans l’Israël ancien, les brebis sont élevées essentiellement pour la laine et le lait. Celles-ci demeuraient par conséquent pendant de longues années en compagnie du berger qui finissait par connaître le caractère de chacune et par leur donner un nom affectueux. Ce que veut dire Jésus à travers ces images est clair. Il connaît ses disciples (et, en tant que Dieu, tous les hommes), il les connaît par « leurs noms », ce qui, pour la Bible, signifie dans leur moi le plus intime. Il les aime d’un amour personnel qui atteint chacun comme s’il était le seul à exister devant lui. Le Christ ne sait compter que jusqu’à un : et ce « un » c’est chacun de nous.
L’évangile d’aujourd’hui nous dit une autre chose du bon pasteur. Il donne sa vie pour les brebis et personne ne pourra les lui enlever. Cela explique la raison pour laquelle la liturgie nous propose l’Evangile du bon pasteur pendant le temps pascal : A Pâques, le Christ a montré qu’il était le bon pasteur qui donne sa vie pour ses brebis.
La réponse des brebis tient dans les quatre verbes que nous retrouvons dans l’évangile de ce jour : Écouter, non pas d'une oreille distraite la rumeur du jour et la laisser en surface sans qu'elle pénètre notre vie, mais écouter celui qui donne sens à nos vies.

  • Feuille de semaine n°76

    Jésus a été fidèle jusqu’à la mort, fidèle à son amour infini pour le Père, fidèle à son amour infini pour les hommes. Par sa Passion acceptée librement, Jésus vient briser le dynamisme de mort qui est en l’homme, le dynamisme du péché. Face à ce déferlement du mal, face à cette spirale de violence, Jésus reste celui qui aime et aimera jusqu’au bout. Jésus reste celui qui pose sur l’homme, même du haut de la Croix, un regard d’amour. La couleur rouge des ornements liturgiques nous rappelle l’humiliation vécue par Jésus sous les coups de la soldatesque. Mais elle nous rappelle aussi que cette humiliation est prophétique :à cet instant de sa Passion, Celui qui sera crucifié est revêtu par dérision du manteau de la pourpre royale. Mais c’est un roi qui règne en se faisant serviteur. Un roi peu ordinaire qui permet aux autres d’exister, qui veut les faire exister. Sa toute puissance est une puissance d’amour qui vient briser la spirale de la haine et de la violence. Il nous faut à notre tour entrer dans cette logique de l’amour des autres qui sont mes frères.

  • Feuille de semaine n°75

    Notre époque est marquée, plus que toute autre, par le refus et la peur panique de la souffrance, qu’elle soit physique ou psychique, affective ou morale. Le culte de l’individualisme qui marque la post modernité nous la rend totalement insupportable. Pourtant, iIl faut que meure notre « ego » si souvent exalté aujourd'hui dans notre société pour que le vrai « soi », celui qui s'épanouit dans le don de soi à l'autre, puisse s'épanouir et porter du fruit. « Perdre sa vie pour l'autre, c'est la garder pour la vie éternelle. » Attention : être Chrétien ne signifie pas l’exaltation de la souffrance et de la mort. Bien au contraire, c’est parce que Dieu désire que nous soyons des êtres vivants, que la douleur et la mort ne trouvent aucune justification, aucune explication dans l’Evangile. Jésus ne vient pas expliquer la souffrance, il vient selon l’heureuse formule de Paul Claudel « la remplir de sa présence. ».

  • Feuille de semaine n°74

    En ce dimanche Laetare, nous sommes entraînés dans une méditation devant la croix. La croix nous révèle le visage et le cœur de Dieu, le Dieu de Jésus Christ, le Dieu qui n’est qu’Amour. L’amour s’est fait chair dans le sein de la jeune fille de Nazareth. L’amour est devenu l’un de nous dans une vie semblable à la nôtre, avec seulement plus de risques, plus d’épreuves, plus d’obscurité. L’amour s’est fait bouchée de pain et gorgée de vin afin que nous ne fassions qu’un seul corps avec lui. L’amour s’est laissé clouer sur une croix. Il n’est pas une page de l’évangile qui ne trahisse cet amour bouleversant de Dieu pour nous. « Dieu a tant aimé le monde qu’Il a donné son Fils unique ». Que nous restons lents à croire à tant d’amour ! Qui donc est Père comme Dieu ? Finirons-nous par nous écrouler entre ses deux bras ? Par baisser la garde ? « Dieu a envoyé son Fils dans le monde, non pas pour juger le monde, mais pour que, par lui, le monde soit sauvé ».

  • Feuille de semaine n°73

    Une histoire qui étonne : la colère de Jésus en voyant les marchands dans le temple. Il pose là un geste prophétique. S’il s’est fait un fouet avec des cordes, il ne l’a sans doute pas employé : la menace a du suffire à disperser les marchands. Jésus rappelle par ce geste rude de purification que le Temple est d’abord le lieu de la présence de Dieu : « Enlevez cela d'ici. Ne faites pas de la maison de mon Père une maison de trafic. » Le Temple, il l’appelle la Maison de son Père, laissant deviner l’abîme inimaginable de sa relation intime avec le Père. Et c’est précisément cette relation unique qui éclaire la phrase mystérieuse : « Détruisez ce Temple, et en trois jours je le relèverai. » Le sanctuaire de la présence de Dieu parmi les hommes, c’est l’humanité du Fils de Dieu. « Le Temple dont il parlait, c'était son corps », précise saint Jean. Jésus annonce sa Pâque, sa mort et sa résurrection.

  • Feuille de semaine n°72

    Un fil d’or court tout au long de la tapisserie des lectures de ce deuxième dimanche de carême. Ce fil d’or, c’est la bonté extrême de Dieu à laquelle répond la confiance de l'homme. Voyez d'abord l’histoire d’Abraham. A son époque, les chefs de tribus faisaient alliance par un rite semblable à celui auquel nous assistons ici : des animaux étaient sacrifiés. Les contractants passaient tous les deux entre les morceaux écartelés, signifiant par là le sort qui les attendrait s’ils ne respectaient pas leurs engagements : « Qu’il m’arrive le sort subi par ces animaux si je ne suis pas fidèle à l’alliance que nous contractons aujourd’hui ». Abraham accomplit donc les rites habituels, mais pour une alliance avec Dieu. Tout est semblable et pourtant tout est différent. Dans l’Alliance ; c’est Dieu qui a toute l’initiative. Lui seul s'engage dans une fidélité indéfectible. L'homme; s'il est infidèle, a toujours une autre chance. Il ne passe pas entre les carcasses. La seule attitude qui lui soit demandée , c’est de faire confiance : « Abraham eut foi dans le Seigneur et le Seigneur estima qu’il était juste. » Croire c’est « TENIR », faire confiance jusqu’au bout, même dans le doute, le découragement, ou l’angoisse. Telle est l’attitude d’Abraham.