Prochaines messes

  • Nordhouse - Messe de Semaine St. Luc Ev.
    ven 18 octobre 2024  18h30 - 19h30

  • Nordhouse - Messe anticipée du Dimanche - M. Fabrice RICHTER
    sam 19 octobre 2024  18h30 - 19h30

  • Ichtratzheim - Fête Patronale Dimanche XXIX
    dim 20 octobre 2024  10h00 - 11h00

  • Hipsheim - Messe de Semaine St. Jean-Paul II
    mar 22 octobre 2024  9h30 - 10h30

  • Limersheim - Messe de Semaine
    mer 23 octobre 2024  9h30 - 10h30

Feuilles de semaine

  • Feuille de semaine n°74

    En ce dimanche Laetare, nous sommes entraînés dans une méditation devant la croix. La croix nous révèle le visage et le cœur de Dieu, le Dieu de Jésus Christ, le Dieu qui n’est qu’Amour. L’amour s’est fait chair dans le sein de la jeune fille de Nazareth. L’amour est devenu l’un de nous dans une vie semblable à la nôtre, avec seulement plus de risques, plus d’épreuves, plus d’obscurité. L’amour s’est fait bouchée de pain et gorgée de vin afin que nous ne fassions qu’un seul corps avec lui. L’amour s’est laissé clouer sur une croix. Il n’est pas une page de l’évangile qui ne trahisse cet amour bouleversant de Dieu pour nous. « Dieu a tant aimé le monde qu’Il a donné son Fils unique ». Que nous restons lents à croire à tant d’amour ! Qui donc est Père comme Dieu ? Finirons-nous par nous écrouler entre ses deux bras ? Par baisser la garde ? « Dieu a envoyé son Fils dans le monde, non pas pour juger le monde, mais pour que, par lui, le monde soit sauvé ».

  • Feuille de semaine n°73

    Une histoire qui étonne : la colère de Jésus en voyant les marchands dans le temple. Il pose là un geste prophétique. S’il s’est fait un fouet avec des cordes, il ne l’a sans doute pas employé : la menace a du suffire à disperser les marchands. Jésus rappelle par ce geste rude de purification que le Temple est d’abord le lieu de la présence de Dieu : « Enlevez cela d'ici. Ne faites pas de la maison de mon Père une maison de trafic. » Le Temple, il l’appelle la Maison de son Père, laissant deviner l’abîme inimaginable de sa relation intime avec le Père. Et c’est précisément cette relation unique qui éclaire la phrase mystérieuse : « Détruisez ce Temple, et en trois jours je le relèverai. » Le sanctuaire de la présence de Dieu parmi les hommes, c’est l’humanité du Fils de Dieu. « Le Temple dont il parlait, c'était son corps », précise saint Jean. Jésus annonce sa Pâque, sa mort et sa résurrection.

  • Feuille de semaine n°72

    Un fil d’or court tout au long de la tapisserie des lectures de ce deuxième dimanche de carême. Ce fil d’or, c’est la bonté extrême de Dieu à laquelle répond la confiance de l'homme. Voyez d'abord l’histoire d’Abraham. A son époque, les chefs de tribus faisaient alliance par un rite semblable à celui auquel nous assistons ici : des animaux étaient sacrifiés. Les contractants passaient tous les deux entre les morceaux écartelés, signifiant par là le sort qui les attendrait s’ils ne respectaient pas leurs engagements : « Qu’il m’arrive le sort subi par ces animaux si je ne suis pas fidèle à l’alliance que nous contractons aujourd’hui ». Abraham accomplit donc les rites habituels, mais pour une alliance avec Dieu. Tout est semblable et pourtant tout est différent. Dans l’Alliance ; c’est Dieu qui a toute l’initiative. Lui seul s'engage dans une fidélité indéfectible. L'homme; s'il est infidèle, a toujours une autre chance. Il ne passe pas entre les carcasses. La seule attitude qui lui soit demandée , c’est de faire confiance : « Abraham eut foi dans le Seigneur et le Seigneur estima qu’il était juste. » Croire c’est « TENIR », faire confiance jusqu’au bout, même dans le doute, le découragement, ou l’angoisse. Telle est l’attitude d’Abraham.

  • Feuille de semaine n°71

    Comment mener son existence pour la réussir ? Comment en découvrir le sens ? Comment, finalement, vaincre la mort ? Ces questions redoutables, toutes les civilisations se les posent depuis des millénaires. L’homme de tous les temps, l’Adam de tous les siècles, est toujours tenté par l’autosuffisance pour gérer son existence, organiser le monde et construire son bonheur selon ses plans. Il s’y connaît en paradis terrestre, mais ne réussit souvent qu’à bâtir diverses variantes d’enfers... Dieu lui apparaît comme un rival dont il se détourne. Il veut mener seul sa barque, décider seul du bien et du mal. Il veut se construire seul, sans Dieu ni maître. Il se passe d’une alliance d’amour. Il ne veut pas vivre d’une relation filiale avec Dieu. Il veut être son propre dieu. Il veut tout posséder et tout dominer. Voilà le péché. Mais le récit de la chute se termine sur une note d’espérance. Rien n’est jamais perdu pour Dieu. La réconciliation est toujours possible.

  • Feuille de semaine n°70

    La lèpre dans la Bible fut le plus terrible fléau et le plus mystérieux. Le livre du Lévitique lui consacre deux chapitres entiers. Le législateur est surtout préoccupé de détecter les symptômes, non pas pour soigner le mal, ce dont ils étaient bien incapables à l’époque, mais pour exclure le malade de la communauté dont il met en danger la sainteté. Plus qu’une maladie, la lèpre est une impureté. Il faudra l’arrivée de Jésus pour voir traiter le lépreux comme un frère aimé. Plus. Jésus se fera l’un d’eux. Devant ce malheureux, qui enfreint les prescriptions légales pour s’approcher, Marc note chez Jésus un regard de compassion. Jésus a ce geste scandaleux de toucher de sa main l’intouchable. Et il lui dit : « Je veux, sois purifié ». Derrière la simplicité des mots de Marc sachons deviner l’abîme de l’Incarnation du Fils de Dieu, l’Humanité de Jésus porteuse de vie divine. Il est le Grand Sacrement de la rencontre de Dieu et de l’homme, dont tous les autres sacrements tirent leur efficacité. Il parle et il touche. Nous sommes plongés dans l’eau du baptême, nous mangeons le pain de l’eucharistie, tandis qu’une parole accompagne ces gestes corporels : « Je te baptise au nom du Père, du Fils, de l’Esprit » ; « Voici le corps du Christ ».

  • Feuille de semaine n°69

    Le cri de Job est celui de la souffrance innocente. Il blasphème et il adore, il en appelle à Dieu contre Dieu. Il refuse les explications toutes faites du mal et de la souffrance que lui opposent ses amis. Il est la rude question de l’homme déchiré par la souffrance. La réponse de Dieu, c’est la descente du Fils dans l’enfer de la douleur. Job réclamait à cors et à cris une explication à la souffrance. Jésus n’a pas répondu par des phrases. Selon le beau mot de Paul Claudel, il n’est pas venu « supprimer le mal », encore moins l’expliquer ; il est venu le remplir de sa présence. Sous l’apparente naïveté du récit de Marc et sous son évidente vivacité, sachons relever la pointe de sa narration : « Il s’approcha et il la releva en lui prenant la main ; la fièvre la quitta et elle se mit à les servir. » Le verbe relever désigne très souvent dans le Nouveau Testament la résurrection des morts. Jésus descend jusqu’aux enfers pour vaincre le mal à sa racine : la mort. Jésus a traversé la mort pour nous donner de la vaincre avec ses propres armes.

  • Feuille de semaine n°68

    Jésus parle à partir de ce qu’il est, de ce qui l’habite au plus profond de lui. Il parle vrai, il parle du cœur de son être, il parle comme il agit, il parle avec autorité. Sa parole réveille et secoue. C’est tout le contraire des prêches habituels qui bercent, ronronnent et ennuient. Jésus parle à partir de sa propre expérience de Dieu. Un de ses auditeurs réagit en cris et vociférations. « Un homme tourmenté par un esprit mauvais », nous dit l’évangile. Osons donc nous identifier à cet homme ! Peut-être que son cri viendra nous rejoindre dans notre souffrance intérieure. Car nous le connaissons bien cet être qui ne trouve plus de paix en lui-même tant il est dominé par les réalités obscures qui l’habitent. Face à Jésus, il vit une déchirure entre son désir d’être sauvé et la révolte qui le tient encore. Nous le connaissons bien, parce qu’il sommeille en nous. Il y a en chacun de nous des démons qui règnent en maîtres. Le fait est là : en chacun de nous, comme dans toute l’humanité, le Mal demeure un terrible mystère et une réalité que nul n’ignore et à laquelle personne n’échappe. Dans le meilleur des cas, nous cherchons à résister à l’ennemi intérieur ; mais souvent nous collaborons. Nous n’avons pas tellement envie d’être libérés : il faudrait prendre des initiatives, faire des choix difficiles, s’engager personnellement, alors que jusqu’à présent, d’autres (nos démons) nous ont dicté la conduite à tenir. Nous sommes complices des forces du mal et nous avons envie de crier, nous aussi, en perdant nos replis sur nous-mêmes et nos fausses sécurités, de devoir payer le prix de cette libération : « Es-tu venu pour nous perdre ? »

  • Feuille de semaine n°67

    Jésus s'adresse à nous aussi, par l'intermédiaire de l'évangile de ce jour, mais avec insistance, pour nous dire : « Il y a urgence. » Pour nous désinstaller. Pour nous empêcher de rester bien tranquilles dans notre petit confort. Il nous invite à marcher avec lui, à le suivre pour annoncer à notre monde que le Règne de Dieu est là et qu'il faut l'accueillir. Je suis certain que notre première réaction, si nous prenons au sérieux cet appel, sera une réaction de surprise. Pourquoi est-ce tellement urgent ? On aurait envie de répondre : « il n’y a pas le feu ! » Or Jésus nous répond : « Mais si, justement, il y a le feu ! » Parce que si nous continuons à vivre comme nous vivons aujourd'hui, nous ne verrons jamais l'approche du monde nouveau qu'il faut commencer à réaliser. Croire, c'est être certain qu'il y a beaucoup de choses à changer dans notre monde et qu'on peut changer quelque chose. Ne pas être résignés, sceptiques, moroses.

  • Feuille de semaine n°66

    Le désir d'un certain nombre de nos contemporains est de «rencontrer Dieu.» Essayons de répondre à l'interrogation de l'humanité en décrivant les deux rencontres décrites dans les textes bibliques que nous venons de lire. La première, entendue dans la première lecture est la manière abrupte de Dieu qui se manifeste à un enfant, Samuel, qui n'a rien demandé. De façon totalement inattendue, Dieu fait irruption dans la vie de cet enfant. Même de nos jours, nous avons des témoignages assez nombreux de convertis. Je pense à Paul Claudel qui raconte comment, un après-midi de Noël, à Notre-Dame de Paris, tout a basculé dans sa vie, alors que l'instant d'avant il était totalement incroyant. Je pense à un journaliste contemporain, André Frossard, qui raconte, dans un livre intitulé « Dieu existe, je l'ai rencontré », une rencontre semblable. Or, il y a une rencontre plus lente, plus habituelle qui est illustré par le récit de l'évangile d'aujourd'hui : la rencontre d'André et de son camarade avec Jésus

  • Feuille de semaine n°65

    Sommes-nous des chercheurs de Dieu ? Rechercher Dieu ne met pas en cause la foi, la confiance qui nous habite, mais c’est prendre conscience qu’il est toujours au-delà de nos prises. Nous n’aurons jamais fini de le découvrir. Mais lorsque nous parlons de lui, nous ne pouvons le faire qu’en passant par des représentations humaines, nécessairement éloignées de la réalité de Dieu. C'est ce qu'écrit au 4 e siècle saint Grégoire de Naziance dans une prière justement célèbre : « O toi l'au-delà de tout N'est-ce pas là tout ce qu'on peut chanter de toi ? Quel hymne te dira, quel langage ? Aucun mot ne t'exprime. A quoi s'attachera-t-il ? Tu dépasses toute intelligence. …Tout ce qui est te prie, et vers toi tout être qui pense ton univers fait monter une hymne de silence. … De tous les êtres tu es la fin; tu es tout être, et tu n'en es aucun. Tu n'es pas un seul être; tu n'es pas leur ensemble ; tu as tous les noms et comment te nommerais je, toi qu'on ne peut nommer ? … Prends pitié, 0 toi l'au-delà de tout n'est-ce pas là tout ce qu'on peut chanter de toi ? »