Prochaines messes
-
Hindisheim - Maiaandacht, Messe de Semaine
mar 08 juillet 2025 18h00 - 19h00
Feuilles de semaine
-
Semaine Sainte 2025
Le premier à voir est ‘celui que Jésus aimait’. Est-ce qu’il n’aimait pas Marie-Madeleine et Pierre ? Bien sûr ! Mais ce disciple est le seul qui soit défini par ce seul amour. Croire en la Résurrection est un acte d’intelligence et d’amour. Lire le Livre et se laisser aimer : telles sont les deux portes de la foi. Tel a été le chemin des disciples. Tel est encore le nôtre. Nous aussi nous avons les Ecritures. Nous aussi nous pouvons nous laisser aimer. Entre l’acte de foi des Apôtres et le nôtre, les ressemblances sont plus grandes que les différences. Eux comme nous ont eu à lire les Ecritures. Eux comme nous ont eu à se laisser aimer. Eux comme nous ont eu à croire. La Résurrection, ce n’est pas seulement le oui de Dieu à Jésus. C’est, en lui, le oui de Dieu, à l’humanité, et au-delà, à la vie qu’il a créée. Et pourquoi l’Ecriture ? Parce qu’il faut lire cette Ecriture pour apprendre qui est ce Dieu. La Résurrection dit l’identité même de Dieu. Il est un Dieu vivant, Un Dieu qui aime, qui aime la vie et qui nous aime.
-
Feuille de semaine n°136
Chacun des Évangélistes manifeste sa propre sensibilité spirituelle en nous rapportant ces événements. Le propre du récit de Luc est la manière dont il souligne la paix, l'attitude de prière et de pardon de Jésus dans les dernières heures de sa vie terrestre. La paix profonde de Jésus apparaît tout d'abord dans la description de la dernière Cène et de l'atmosphère très intime de ce repas : « J'ai ardemment désiré manger cette Pâque avec vous... » La même paix est présente alors même qu’il annonce que l'un d'entre eux le livrera: « La main de celui qui me livre est là, à côté de moi sur la table... » Et lorsqu'une dispute surgit entre les disciples pour savoir lequel d'entre eux est le plus grand, il les reprends, mais avec beaucoup de paix et d'affection. *La paix de Jésus ne signifie cependant pas qu'il ignore le combat. Au contraire, il vit une très rude agonie, spirituellement comme physiquement. Mais en cela aussi il est plein de paix : « Que ta volonté soit faite. » Son dialogue avec Pilate et ses accusateurs est lui aussi empreint de paix – une paix digne et solennelle. Au sanhédrin qui lui demande: « Tu es donc le Fils de Dieu? », il répond: « C'est vous qui le dites. » À Pilate qui l’interroge : « Es-tu le roi de Juifs ? » il réplique de même: « C'est toi qui le dis. » Aux femmes de Jérusalem, il dit : « Ne pleurez pas sur moi ! Pleurez sur vous-mêmes et sur vos enfants. » Et au larron près de lui sur la croix il promet: « Aujourd'hui, avec moi, tu seras dans le Paradis. » Mais, par dessus tout, sa dernière Parole, pleine de sérénité malgré sa profonde douleur: « Père, entre tes mains je remets mon esprit. »
-
Feuille de semaine n°135
Le piège est redoutable. Si Jésus s'associe à la condamnation prescrite par la Loi, il entre en rébellion contre le pouvoir romain qui s’est réservé la peine de mort. Et il contredit, du même coup, son enseignement subversif sur le Dieu de miséricorde. Mais s'il ne le fait pas, il s'oppose à Moïse, l'autorité suprême. La réponse de Jésus se fait d'abord silence. Tant qu'accusations et malveillances tombent sur la femme, on le voit étrangement occupé à tracer des traits sur le sol. Baissé vers le terre, il évite les yeux injectés de sang de ces hommes surexcités S'il avait commencé par les fixer du regard, c'est leur propre provocation qu’ils auraient lus dans ses yeux, comme dans un miroir. L'affrontement deviendrait inévitable, la lapidation de leur victime et celle de Jésus le serait autant. Courbé sur le sable, il attend que se calme la meute. Il dédramatise la scène.
-
Feuille de semaine n°134
Tel Père, tel Fils ! On ne peut pas en dire autant des deux fils de la parabole. Regardons-les : l'aîné entretient une relation totalement fausse, tant avec son père que son frère. Du père, il parle comme d'un patron : « Il y a tant d'années que je suis à ton service ! » Il est dans une relation de donnant-donnant. Vis à vis de son frère, il ne manifeste que jalousie et envie. Son frère est parti, il n'a pas réussi ? Eh bien, il n'est plus son frère. "Ton fils que voilà", dit-il à son père. Souvent, nous sommes comme cet aîné, introduisant une espèce de comptabilité dans notre relation à Dieu. Quant au cadet, ce n'est pas mieux. D'abord, en réclamant sa part d'héritage du vivant même de son père, il agit comme si, pour lui, il était déjà mort. « Il tue le père », dirait les psychanalystes. Ne parlons pas de ses fredaines qui ne lui apportent que tristesse, désillusion et pauvreté. Regardons plutôt ses motivations quand il revient à la maison. A aucun moment il ne pense à son père ni à sa peine. Il ne cherche qu'à trouver à manger pour ne pas mourir de faim. Il n'y a pas de vrai repentir, à peine l'esquisse d'un geste... Comme le cadet, nous vivons des pans entier de notre vie en nous passant de Dieu.
-
Feuille de semaine n°133
« Si vous ne vous convertissez pas, vous périrez tous de la même manière ». Qu’est-ce à dire ? Jésus menacerait-il ses auditeurs de catastrophe ou d’accidents graves ? Évidemment non, mais Jésus, à la manière des prophètes, aime les formules qui font choc. Commentons un peu ce qu’il veut dire. D’abord, remarquons que Jésus ne fait pas intervenir Dieu dans le processus qui va du péché à la mort. Il donne un simple avertissement comme, par exemple, « si tu bois ce poison, tu mourras ». La mort est la conséquence du péché et non l’exécution d’un verdict. Combien de morts sur nos routes ont pour origine directe un excès de vitesse ou une conduite en état d’ivresse ? Combien de milliers de personnes vont mourir cette année de faim à cause de l’égoïsme et de l’indifférence de nos pays développés ? Combien d’exclus, de chômeurs, de pauvres vivent dans la précarité parce que la guerre économique qui règne sur toute la planète ne connaît aucun répit ? Vous pouvez poursuivre la liste des malheurs qui, aujourd’hui même, sont dus au péché des hommes. Le péché tue. La mort est notre fait. Dieu n’en est pas à la source. Notre monde est assailli par des forces de mort et de malheur dont l’homme est largement responsable.
-
Feuille de semaine n°132
Un fil d’or court tout au long de la tapisserie des lectures de ce deuxième dimanche de carême. Ce fil d’or, c’est la bonté extrême de Dieu à laquelle répond la confiance de l'homme. Voyez d'abord l’histoire d’Abraham. A son époque, les chefs de tribus faisaient alliance par un rite semblable à celui auquel nous assistons ici : des animaux étaient sacrifiés. Les contractants passaient tous les deux entre les morceaux écartelés, signifiant par là le sort qui les attendrait s’ils ne respectaient pas leurs engagements : « Qu’il m’arrive le sort subi par ces animaux si je ne suis pas fidèle à l’alliance que nous contractons aujourd’hui ». Abraham accomplit donc les rites habituels, mais pour une alliance avec Dieu. Tout est semblable et pourtant tout est différent. Dans l’Alliance ; c’est Dieu qui a toute l’initiative. Lui seul s'engage dans une fidélité indéfectible. L'homme; s'il est infidèle, a toujours une autre chance. Il ne passe pas entre les carcasses. La seule attitude qui lui soit demandée , c’est de faire confiance : « Abraham eut foi dans le Seigneur et le Seigneur estima qu’il était juste. » Croire c’est « TENIR », faire confiance jusqu’au bout, même dans le doute, le découragement, ou l’angoisse. Telle est l’attitude d’Abraham.
-
Feuille de semaine n°129
Aimer, pour Jésus, ce n’est pas seulement s’abstenir de faire du tort, comme le préconisaient déjà les anciens avant lui. Aimer, c’est répondre au mal par le bien. Aimer, c’est dire et faire du bien, gratuitement, sans rien attendre de retour, à nos « ennemis. » Jésus nous demande d’aimer ceux qui nous critiquent et disent du mal de nous, ceux qui nous agacent et ne sont pas d’accord avec nous, ceux qui nous contrarient par toute leur manière de s’habiller, de penser, de se coiffer, que sais-je encore. Nous avons tous des antipathies, des rancœurs, des raisons de nous mettre en colère. Nous sommes victimes de malveillances, de jugements et de calomnies. Quelles sont nos réactions ? La solution évangélique est très claire : répondre à tout cela par le bien : le service encore offert, la prière sereine pour ceux-là qui nous ont blessés, la main tendue, le premier pas à commencer…
-
Feuille de semaine n°128
« heureux les malheureux ». Et pourquoi? Parce que vous serez heureux plus tard ? En fin de compte, l’enseignement de Jésus ne serait-il rien d’autre que ce fameux « opium du peuple » que dénonçait Marx dans la religion ? Peut-être faudrait-il lire ces Béatitudes sous l’éclairage de la première lecture pour en comprendre le vrai sens. Jérémie nous dit en effet que s’appuyer sur du mortel et du passager revient à construire sur le sable. Ma pauvreté essentielle - existentielle - c’est que je vais mourir. Je suis un être limité. Un jour - demain - je disparaîtrai de cette terre qui m’a vu naître. Et tout ce que je fais, tout ce que j’entreprends, tout ce que je vis durant la durée limitée de mon existence sera très vite oublié.
-
Feuille de semaine n°127
La barque de Simon-Pierre était vide. La barque de notre Église nous paraît aussi souvent vide aujourd'hui, malgré les réformes et les restructurations, les conseils et les projets de toutes sortes. Les apôtres d’aujourd’hui rentrent souvent bredouilles, les filets désespérément vides, le cœur en écharpe et l’esprit humilié… Il est sûr que la foi ne se transmet pas automatiquement et que nous avons besoin de moments forts pour expérimenter la présence divine, entendre l'appel du Seigneur et y répondre. C'est ce qui est arrivé à Pierre, à Paul, et à Isaïe. Simon a été rejoint dans son activité quotidienne, marquée, il est vrai, par un gros échec. Paul le voyageur, c'est sur la route qu’il vit la rencontre de sa vie. Pour Isaïe, le diplomate de la cour du roi, c'est la solennité de la liturgie du Temple qui va le frapper d'émerveillement et de stupeur.
-
Feuille de semaine n°126
La fête d''aujourd'hui est appelée familièrement la Chandeleur, en raison des cierges qu'on y porte.Voilà qui nous fait penser aussi à la lumière de la Transfiguration des évangiles, où l’on voit Moïse et aussi Élie, dont il est question dans la première lecture, la prophétie de Malachie, s’entretenir avec Jésus de sa montée à Jérusalem, de sa proche Passion. Cette lumière trinitaire est aujourd’hui toute condensée, si l’on peut dire, dans l’enfant Jésus, « lumière pour éclairer les nations et gloire du peuple Israël », mais aussi « signe de contradiction ... devant provoquer la chute et le relèvement de beaucoup », ce qui le mènera à la Croix. La rencontre de Jésus avec Syméon et Anne est emblématique de toutes les rencontres passées et futures de Dieu avec son peuple, et bien au-delà avec l’humanité. Elle est aussi la réalisation des promesses puisqu’il avait été révélé à Syméon qu’il ne verrait pas la mort avant d’avoir vu le « Christ, le Messie du Seigneur », et la réponse à une longue attente dont témoigne le grand âge de la prophétesse Anne.