Prochaines messes
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Hipsheim - Messe de Semaine
mar 01 avril 2025 9h30 - 10h30
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Limersheim - Messe de Semaine
mer 02 avril 2025 9h30 - 10h30
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Hindisheim - Adoration – Salut - Messe
jeu 03 avril 2025 18h00 - 19h00
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Ichtratzheim - Chemin de Croix
ven 04 avril 2025 10h00 - 11h00
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Nordhouse - Messe de Semaine 1er Vendredi – Messe à l'intention des malades
ven 04 avril 2025 18h00 - 19h00
Feuilles de semaine
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Feuille de semaine n°134
Tel Père, tel Fils ! On ne peut pas en dire autant des deux fils de la parabole. Regardons-les : l'aîné entretient une relation totalement fausse, tant avec son père que son frère. Du père, il parle comme d'un patron : « Il y a tant d'années que je suis à ton service ! » Il est dans une relation de donnant-donnant. Vis à vis de son frère, il ne manifeste que jalousie et envie. Son frère est parti, il n'a pas réussi ? Eh bien, il n'est plus son frère. "Ton fils que voilà", dit-il à son père. Souvent, nous sommes comme cet aîné, introduisant une espèce de comptabilité dans notre relation à Dieu. Quant au cadet, ce n'est pas mieux. D'abord, en réclamant sa part d'héritage du vivant même de son père, il agit comme si, pour lui, il était déjà mort. « Il tue le père », dirait les psychanalystes. Ne parlons pas de ses fredaines qui ne lui apportent que tristesse, désillusion et pauvreté. Regardons plutôt ses motivations quand il revient à la maison. A aucun moment il ne pense à son père ni à sa peine. Il ne cherche qu'à trouver à manger pour ne pas mourir de faim. Il n'y a pas de vrai repentir, à peine l'esquisse d'un geste... Comme le cadet, nous vivons des pans entier de notre vie en nous passant de Dieu.
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Feuille de semaine n°133
« Si vous ne vous convertissez pas, vous périrez tous de la même manière ». Qu’est-ce à dire ? Jésus menacerait-il ses auditeurs de catastrophe ou d’accidents graves ? Évidemment non, mais Jésus, à la manière des prophètes, aime les formules qui font choc. Commentons un peu ce qu’il veut dire. D’abord, remarquons que Jésus ne fait pas intervenir Dieu dans le processus qui va du péché à la mort. Il donne un simple avertissement comme, par exemple, « si tu bois ce poison, tu mourras ». La mort est la conséquence du péché et non l’exécution d’un verdict. Combien de morts sur nos routes ont pour origine directe un excès de vitesse ou une conduite en état d’ivresse ? Combien de milliers de personnes vont mourir cette année de faim à cause de l’égoïsme et de l’indifférence de nos pays développés ? Combien d’exclus, de chômeurs, de pauvres vivent dans la précarité parce que la guerre économique qui règne sur toute la planète ne connaît aucun répit ? Vous pouvez poursuivre la liste des malheurs qui, aujourd’hui même, sont dus au péché des hommes. Le péché tue. La mort est notre fait. Dieu n’en est pas à la source. Notre monde est assailli par des forces de mort et de malheur dont l’homme est largement responsable.
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Feuille de semaine n°132
Un fil d’or court tout au long de la tapisserie des lectures de ce deuxième dimanche de carême. Ce fil d’or, c’est la bonté extrême de Dieu à laquelle répond la confiance de l'homme. Voyez d'abord l’histoire d’Abraham. A son époque, les chefs de tribus faisaient alliance par un rite semblable à celui auquel nous assistons ici : des animaux étaient sacrifiés. Les contractants passaient tous les deux entre les morceaux écartelés, signifiant par là le sort qui les attendrait s’ils ne respectaient pas leurs engagements : « Qu’il m’arrive le sort subi par ces animaux si je ne suis pas fidèle à l’alliance que nous contractons aujourd’hui ». Abraham accomplit donc les rites habituels, mais pour une alliance avec Dieu. Tout est semblable et pourtant tout est différent. Dans l’Alliance ; c’est Dieu qui a toute l’initiative. Lui seul s'engage dans une fidélité indéfectible. L'homme; s'il est infidèle, a toujours une autre chance. Il ne passe pas entre les carcasses. La seule attitude qui lui soit demandée , c’est de faire confiance : « Abraham eut foi dans le Seigneur et le Seigneur estima qu’il était juste. » Croire c’est « TENIR », faire confiance jusqu’au bout, même dans le doute, le découragement, ou l’angoisse. Telle est l’attitude d’Abraham.
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Feuille de semaine n°129
Aimer, pour Jésus, ce n’est pas seulement s’abstenir de faire du tort, comme le préconisaient déjà les anciens avant lui. Aimer, c’est répondre au mal par le bien. Aimer, c’est dire et faire du bien, gratuitement, sans rien attendre de retour, à nos « ennemis. » Jésus nous demande d’aimer ceux qui nous critiquent et disent du mal de nous, ceux qui nous agacent et ne sont pas d’accord avec nous, ceux qui nous contrarient par toute leur manière de s’habiller, de penser, de se coiffer, que sais-je encore. Nous avons tous des antipathies, des rancœurs, des raisons de nous mettre en colère. Nous sommes victimes de malveillances, de jugements et de calomnies. Quelles sont nos réactions ? La solution évangélique est très claire : répondre à tout cela par le bien : le service encore offert, la prière sereine pour ceux-là qui nous ont blessés, la main tendue, le premier pas à commencer…
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Feuille de semaine n°128
« heureux les malheureux ». Et pourquoi? Parce que vous serez heureux plus tard ? En fin de compte, l’enseignement de Jésus ne serait-il rien d’autre que ce fameux « opium du peuple » que dénonçait Marx dans la religion ? Peut-être faudrait-il lire ces Béatitudes sous l’éclairage de la première lecture pour en comprendre le vrai sens. Jérémie nous dit en effet que s’appuyer sur du mortel et du passager revient à construire sur le sable. Ma pauvreté essentielle - existentielle - c’est que je vais mourir. Je suis un être limité. Un jour - demain - je disparaîtrai de cette terre qui m’a vu naître. Et tout ce que je fais, tout ce que j’entreprends, tout ce que je vis durant la durée limitée de mon existence sera très vite oublié.
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Feuille de semaine n°127
La barque de Simon-Pierre était vide. La barque de notre Église nous paraît aussi souvent vide aujourd'hui, malgré les réformes et les restructurations, les conseils et les projets de toutes sortes. Les apôtres d’aujourd’hui rentrent souvent bredouilles, les filets désespérément vides, le cœur en écharpe et l’esprit humilié… Il est sûr que la foi ne se transmet pas automatiquement et que nous avons besoin de moments forts pour expérimenter la présence divine, entendre l'appel du Seigneur et y répondre. C'est ce qui est arrivé à Pierre, à Paul, et à Isaïe. Simon a été rejoint dans son activité quotidienne, marquée, il est vrai, par un gros échec. Paul le voyageur, c'est sur la route qu’il vit la rencontre de sa vie. Pour Isaïe, le diplomate de la cour du roi, c'est la solennité de la liturgie du Temple qui va le frapper d'émerveillement et de stupeur.
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Feuille de semaine n°126
La fête d''aujourd'hui est appelée familièrement la Chandeleur, en raison des cierges qu'on y porte.Voilà qui nous fait penser aussi à la lumière de la Transfiguration des évangiles, où l’on voit Moïse et aussi Élie, dont il est question dans la première lecture, la prophétie de Malachie, s’entretenir avec Jésus de sa montée à Jérusalem, de sa proche Passion. Cette lumière trinitaire est aujourd’hui toute condensée, si l’on peut dire, dans l’enfant Jésus, « lumière pour éclairer les nations et gloire du peuple Israël », mais aussi « signe de contradiction ... devant provoquer la chute et le relèvement de beaucoup », ce qui le mènera à la Croix. La rencontre de Jésus avec Syméon et Anne est emblématique de toutes les rencontres passées et futures de Dieu avec son peuple, et bien au-delà avec l’humanité. Elle est aussi la réalisation des promesses puisqu’il avait été révélé à Syméon qu’il ne verrait pas la mort avant d’avoir vu le « Christ, le Messie du Seigneur », et la réponse à une longue attente dont témoigne le grand âge de la prophétesse Anne.
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Feuille de semaine n°125
C’est vraiment le Jour du Seigneur. Un jour de fête où la consigne est de « manger des viandes savoureuses, de boire des boissons aromatisées et d’envoyer une part à celui qui n’a rien préparé ». Car vraiment « la joie du Seigneur est notre rempart ». Voyez-vous, il n’y a pas de peuple de Dieu ni de synagogue, pas de famille chrétienne non plus ni d’Eglise, sans rassemblement autour de la Parole de Dieu, sans écoute attentive et sans célébration joyeuse. Avec Jésus, la parole est devenue chair et pain. Contemplons la dans la synagogue de son village. Il monte sur la bêma, l’estrade réservée au prédicateur, et déroule la longue bande de peau tannée sur laquelle est écrit le texte d’Isaïe. Il lit quelques versets, puis rend le livre au hassan, le sacristain-instituteur. Il commente la lecture, alors que tous ont les yeux fixés sur lui.
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Feuille de semaine n°123
La fête du baptême du Seigneur vient clore le temps de Noël. En Jésus, commence une nouvelle création, celle d’un peuple nouveau, passé par le baptême de mort et de vie. L’eau est un mystère, qui traverse toute la Bible. Eaux destructrices du Déluge et eaux régénératrices du Jourdain. Mystère de vie et de mort, eaux sépulcrales et eaux maternelles, elles évoquent la traversée de la Mer Rouge et surtout le passage, à travers l’océan de la mort, du Ressuscité. A la puissance du mal signifiée par l’eau jaunie d’alluvions du petit fleuve de Palestine, Jésus apporte la présence de son infinie compassion. Depuis ce jour, il n’est pas de pécheur le plus abîmé qu’il ne puisse rejoindre. Il s’est fait le plus proche des plus loin. Et c’est là, quand son humiliation arrive au plus bas, qu’éclate l’épiphanie, la manifestation solennelle. L’étoffe céleste se déchire. En Jésus, Dieu se donne une Parole. Par sa vie, ses mots et ses gestes, il sera « la voix du Père » parmi les hommes.
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Feuille de semaine n°122
Méditons aujourd’hui sur deux aspects du récit des mages qui nous est proposé en cette fête de l’Épiphanie C’est d’abord la recherche des mages à la suite de l’étoile, et leur retour « par un autre chemin. Sommes-nous des chercheurs de Dieu ? Rechercher Dieu ne met pas en cause la foi, la confiance qui nous habite, mais c’est prendre conscience qu’il est toujours au-delà de nos prises. Nous n’aurons jamais fini de le découvrir. Mais lorsque nous parlons de lui, nous ne pouvons le faire qu’en passant par des représentations humaines, nécessairement éloignées de la réalité de Dieu. C'est ce qu'écrit au 4 e siècle saint Grégoire de Naziance dans une prière justement célèbre : « O toi l'au-delà de tout / N'est-ce pas là tout ce qu'on peut chanter de toi ? / Quelle hymne te dira, quel langage ? / Aucun mot ne t'exprime. / A quoi s'attachera-t-il ? / Tu dépasses toute intelligence