Prochaines messes
-
Hipsheim - Messe de Semaine St. Césaire d'Arles
mar 26 août 2025 9h30 - 10h30
-
Limersheim - Messe de Semaine Ste Monique
mer 27 août 2025 9h30 - 10h30
-
Hindisheim - Messe de Semaine St. Augustin
jeu 28 août 2025 18h30 - 19h30
-
Nordhouse - Messe de Semaine Martyr de St. Jean Bapt.
ven 29 août 2025 18h00 - 19h00
-
Limersheim - Messe anticipée du Dimanche XXII
sam 30 août 2025 18h30 - 19h30
Feuilles de semaine
-
Feuille de semaine n°154
« Vanité des vanités, tout est vanité ! ». Le mot est très fort. « Vanité » dans la Bible veut dire « buée ». La buée disparaît peu après que l’haleine la fait apparaître sur une vitre. Tout a beau scintiller sous le soleil, tout est vanité, tout est buée. Cette expérience tout homme doit la faire, qu’il le veuille ou non, qu’il soit scandalisé ou non. Notre vie a cet aspect de fragilité, d’évanescence auquel nul ne peut échapper. La petite parabole de l’homme riche nous instruit bien : un homme riche détruit ses greniers pour en construire de plus grands, pour entasser tout son blé et se donner des années de réserves. Le Seigneur se moque de lui : « Tu es fou : cette nuit même on te redemande ta vie. Et ce que tu as mis de côté, qui l’aura ? ». Et, dans cette petite formule, le Seigneur ramasse tout l’enseignement : « Voilà ce qui arrive à celui qui amasse pour lui-même au lieu d’être riche en vue de Dieu ». Il s’agit d’amour. Vous avez entendu, il s’agit d’être. Oui, il s’agit d’être ce que le Seigneur veut que nous soyons : tout tournés vers le mystère de Dieu pour le rencontrer et découvrir que toutes les richesses sont en lui et non pas dans les biens de la terre. Etre riche pour Dieu. Thésauriser non pas pour soi-même ni pour ce monde qui passe.
-
Feuille de semaine n°153
Quelle belle histoire que cette attitude d’Abraham qui, après avoir accueilli trois mystérieux visiteurs, supplie le Seigneur pour qu’il épargne cette ville ! Il prie avec insistance : s’il y a au moins cinquante justes dans cette ville, ou même simplement quarante-cinq, ou quarante, ou trente, ou vingt, ou dix, ne vas-tu pas accorder ton pardon ? Plus qu'un marchandage, voyons-y surtout le désir pressant qu’une population soit sauvée parce qu’il y en a quelques-uns au moins, parmi ses membres, qui sont en effet des justes. Un seul juste, le parfait Serviteur de Dieu, rendra possible le salut de beaucoup – non plus simplement d’une ville particulière, mais de l’humanité entière. Ce jour-là – ce jour-là seulement – l’antique prière d’Abraham sera définitivement exaucée. C’est pourquoi il peut nous apprendre à prier en vérité. Cette prière ne dépend pas d’abord de la quantité de mots que nous adressons au Seigneur. Jésus la résume en ces quelques expressions : « Père, que ton nom soit sanctifié, que ton règne vienne. Donne-nous le pain… Pardonne-nous nos péchés… Et ne nous soumets pas à la tentation. » Peu de mots donc, mais le grand désir de ceux et celles qui n’hésitent pas à insister le jour ou même la nuit, qui ne craignent pas de déranger leur Seigneur – à l’image de cet homme qui va trouver son ami en pleine nuit et qui ne craint pas de le déranger pour lui demander du pain.
-
Feuille de semaine n°152
L'interprétation, qui oppose contemplation et action, ou prière et travail, est bien trop simpliste. Si Marthe s’active au service de sa maison c’est bien pour accueillir Jésus le mieux possible et lui manifester ainsi son amitié. Peut-on imaginer Jésus dévaloriser Marthe et l’humilier devant sa sœur ? Déjà le passage de la Genèse que nous avons entendu en première lecture nous montre avec quelle qualité d’accueil et d’écoute Abraham et Sara reçoivent les trois mystérieux voyageur au chêne de Mambré. L’histoire marie harmonieusement : le service concret de l’hospitalité et l’écoute de la Parole de Dieu ! C’est donc dans cette unité de l’action et de la prière qu’il nous faut chercher la clé de l’évangile. Marthe, lui dit Jésus, s’inquiète et s’agite « pour beaucoup de choses ». Lesquelles ? Marthe imagine – et c’est pourquoi Jésus la reprend – que l’essentiel est ce qui va d’elle vers Jésus : elle n’a pas compris que ce qui va de Jésus à elle est le plus important. Elle oublie qu’elle ne peut donner que ce qu’elle reçoit. Et ,se prenant pour l’origine, elle a peur de ne pas en faire assez, de ne pas être à la hauteur, et c’est pourquoi elle est inquiète…. mais peut-on faire assez pour Dieu ? Heureusement, ce que nous faisons pour Dieu, c’est ce qu’il nous donne, ce qu’il nous donne de faire.
-
Feuille de semaine n°151
Qu’est-ce qu’aimer ? Et « qui est mon prochain ? S’aimer soi-même. C’est sans doute notre première démarche de foi : croire que nous sommes aimables, non pas en raison de nos qualités ou de nos performances mais parce que nous sommes aimés par Dieu, gratuitement, inconditionnellement, dès avant notre naissance. C’est ce qui fonde la dignité radicale de l’homme, quel que soit sa position ou son utilité sociale. Si nous n’acceptons pas l’amour de Dieu pour nous, comment pourrons-nous aimer vraiment les autres ? Qu’est-ce qu’aimer ? « Aimer Dieu de tout son cœur, de toute son âme et de tous ses moyens », c’est aimer son prochain. Et qui est mon prochain ?
-
Feuille de semaine n°150
La paix, on peut la souhaiter, mais il s’agit surtout de l’accueillir et de la faire. La paix, c’est un bien précieux qu’on souhaite à ceux qu’on aime. C’était d’ailleurs le contenu même de la salutation liturgique par laquelle s’est ouverte notre rassemblement : « Que Dieu notre Père et Jésus Christ notre Seigneur vous donnent la grâce et la paix ! » La grâce et la paix, des biens si précieux qu’on se les souhaite avant la richesse, la gloire ou même la santé... La grâce et la paix, des biens qui appartiennent au même registre, car la paix profonde concerne autant nos relations à Dieu que nos relations aux autres. Il s’agit d’être en paix avec soi-même, en paix avec les autres, en paix avec Dieu.
-
Feuille de semaine n°149
Nous avons la chance d’avoir dans notre CP deux saint Patrons très vénérés dans l’Église et qui ont beaucoup à nous apprendre. Que pouvons nous apprendre su la relation entre Jésus et ses apôtres ? Le Christ a fait le choix de Pierre et Paul. Il les a pris tout entier, tels qu’ils étaient, c'est-à-dire un peu "bruts de décoffrage" au départ ! Pourquoi les a-t-il choisis ? Par amour. « Pierre, m’aimes-tu vraiment ? L’Église des Apôtres, dès le départ, repose sur un amour gratuit, et non sur les compétences, ou sur la force de ceux qui la composent. Si c’était le cas, elle n’aurait pas duré longtemps ! Ensuite, Jésus leur a donné une responsabilité, une responsabilité pour annoncer la vraie foi, pour guider les premiers croyants. Quand on aime, on fait confiance. Nous pouvons tous faire mémoire de ces personnes qui, au cours de notre vie, ont su reconnaître notre vraie valeur, nos talents cachés, que nous n’aurions pas osé déployer si elles ne nous avaient pas dit : « Vas-y, n’hésite pas, c’est là que tu es attendu…» ? Pouvons-nous faire mémoire de ces personnes, et rendre grâce ?
-
Feuille de semaine n°148
Dieu nous aime. Il vient nous arracher à l’angoisse de la solitude. Non, nous sommes pas faits pour disparaître un jour de poussière et de cendre. Nous sommes faits pour épouser Dieu, pour partager le banquet de la Trinité. Et quel est le désir le plus intense de celui qui aime, sinon de se rendre proche ? Quel est son vœu le plus brûlant, sinon de s’unir à l’aimé ? S’il serait bien astucieux celui qui empêcherait le prin L’Eucharistie est une ruse d’amoureux. Elle est Dieu qui se met à la portée de notre affection. « Prenez et mangez en tous ». Le Christ se donne dans l’intimité inouïe de la nourriture. « Voici mon corps livré… pour toi ! Voici mon sang versé … pour toi ! » Pour que tu sois vivant. Pour que tu ne doutes jamais plus que Dieu t’aime. Il se fait plus doux et plus humble que le nouveau-né, plus tendre que la maman qui a peur de « casser » son bébé en le serrant trop fort contre elle. Il se fait discret et nourrissant comme un morceau de pain, une gorgée de vin.
-
Feuille de semaine n°147
Toutes les religions, y compris celle d’Israël durant l’Ancien Testament, font de Dieu le maître absolu de toutes choses – maître de la vie et de la mort, du bonheur et du malheur, maître des personnes et des choses. Et cette conception du Dieu maître de tout est souvent utilisée pour justifier et fonder le pouvoir de tous les autres maîtres d’ici-bas. La grande révolution qu’apporte Jésus, c’est qu’il appelle Dieu non plus « Seigneur » ou « maître », mais bien « Père ». Désormais aucune forme d’esclavage n’est justifiée, aucune forme d’attitude servile et craintive non plus, car pour Dieu les hommes et les femmes ne sont pas des esclaves, ni des serviteurs et des servantes, mais des fils et des filles. Mais il n’a pas suffi à Dieu d’être Père. « Dieu a tant aimé le monde qu'il a donné son Fils unique » (évangile). Il a voulu aussi être frère. En s’incarnant, en se faisant « Fils de l’Homme », il s’est fait notre frère. Il a partagé avec nous cette expérience de sa relation filiale avec Dieu. Il nous a dit que Dieu est son Père, que Lui et son Père sont unis par un mystère d'amour qu'il appelle l'Esprit et que, finalement, son Père et Lui sont Un. Et chose merveilleuse pour nous tous, c'est que nous sommes invités à entrer dans cette relation, dans cette danse trinitaire.
-
Feuille de semaine n°146
Tel un ouragan prodigieux, qui bouleverse de fond en comble l’humanité, telle la foudre tombée du ciel pour incendier la forêt, L’Esprit Saint, à la Pentecôte, s’est précipité sur la terre pour l’embraser du feu de Dieu. L’Eglise, pour saint Luc, est l’Eglise du feu. Il accumule d’ailleurs les allusions bibliques pour nous suggérer que la Pentecôte est l’équivalent de ce que fut pour le peuple hébreu l’expérience du Sinaï. Les phénomènes sensibles sont du même ordre : une tornade, un fracas étourdissant, un tremblement de terre, une colonne de feu. La Pentecôte sonne l’heure d’un rassemblement sans frontières. La mission de convoquer et de regrouper en un seul peuple tous les peuples revient à cette poignée d’hommes et de femmes qui, ce matin-là, « se trouvaient réunis tous ensemble dans un même lieu ». Le feu, ce matin-là, a bien pris sur la colline de Sion : l’incendie s’étendra de ville en ville, jusqu’aux confins de la terre. L’Eglise née, comme Jésus, de l’Esprit et de Marie, va parler à tous les hommes en leur langue. Le monde devient maintenant la patrie de Dieu; plus seulement la petite terre d’Israël. L’humanité toute entière est appelée à devenir peuple de Dieu; et plus seulement quelques millions d’Hébreux. Le signe de l’appartenance à Dieu cessera d’être marqué dans la chair pour laisser place à la circoncision du cœur, qui est conversion. Au Sinaï, la Loi avait été gravée dans la pierre, comme pour en garantir la durée. Le souffle et le feu de l’Esprit ne peuvent ni être enfermés ni maîtrisés.
-
Feuille de semaine n°145
Une lumière de gloire enveloppe les lectures de ce dimanche. Sur la proue de cette fragile barque que fut l’Eglise de Jérusalem, Luc a sculpté avec amour la noble figure d’Etienne. Son martyre, hors des murs de Jérusalem, tout près de la porte de Damas, ouvrit à l’Eglise les portes de l’évangélisation du monde. Il fallut ce meurtre, pour que le première communauté, déjà pourchassée, sorte des remparts de Jérusalem. Assez vite après, une autre jeune, témoin consentant de la lapidation, sortira par cette même porte pour gagner Damas. A son tour, il sera enveloppé par la gloire du Ressuscité. Saul de Tarse relaiera Etienne. Rien n’arrêtera la course de l’Evangile. Le message de l’Apocalypse passe en un petit mot très souvent répété : « bientôt ». l’Eglise primitive l’a bien compris : la venue de Jésus parmi les hommes a marqué le commencement de « la fin des temps ». Avec sa résurrection, le drame de l’histoire est virtuellement joué, la victoire est acquise. Peu importe l’écart entre les deux avènements : tout désormais est gagné par le Christ. Satan est comme ces étoiles déjà mortes mais dont la lumière nous parvient encore. Le mal fait encore rage, mais il est déjà vaincu.