Situation
La communauté de paroisses du Pays de St-Ludan se situe entre l’Ill et l’Andlau d’une part, et entre Erstein et Fegersheim d’autre part. La Scheer la traverse du sud-ouest au nord-est. Elle est placée sous le patronage de St-Ludan.
C’est là qu’est mort saint Ludan, au pied d’un arbre à Nordhouse en 1202 et il a son tombeau dans la Scheerkirche ou Mutterkirche à Hipsheim.
Biographie de Saint Ludan
Fils de Hildebod, duc écossais, Ludan (ou Loudain ou Luden) employa après la mort de son père toute sa fortune à des œuvres charitables et bâtit, entre autres, un hôpital pour les étrangers, les malades et les infirmes. Il fit ensuite un pèlerinage à Jérusalem, puis à St-Jacques de Compostelle. Sur son chemin de retour il passa par l’Alsace en empruntant la voie romaine. A Nordhouse, il s’arrêta et s’assit sur un banc sous un tilleul. Il était très fatigué et s’endormit. Il mourut de froid sous ce tilleul. On était le 12 février 1202. On dit que les cloches sonnèrent à ce moment précis. Il existait en ce temps-là deux paroisses à Nordhouse. Chacun des curés voulut l’enterrer chez lui. On fit appel à l’abbé de l’abbaye d’Ebersmunster pour arbitrer. Il s’est trouvé qu’à ce moment-là, passait un jeune paysan avec sa charrette et son cheval. L’abbé fit charger le corps, donna un coup de fouet au cheval et dit aux deux curés que Ludan sera enterré là où le cheval s’arrêtera. Le cheval longea la voie romaine et s’arrêta à la Mutterkirche ou Scheerkirche qui se trouve à côté du relais postal, au bord de la Scheer. Il fut enterré contre le mur de l’église, à l’extérieur, du côté du cimetière. Du fait de son décès à Nordhouse, on l’appelle saint Ludan de Nordhouse. A l’endroit où il est décédé, se trouve une chapelle (au milieu du cimetière). A l’intérieur de la chapelle reste la souche du tilleul sous lequel saint Ludan est mort. Son tombeau, construit en 1492 suite à sa canonisation à l’intérieur de l’église, par Conrad Seyler (ou Syfer), maître d’œuvre de la cathédrale de Strasbourg, se trouve à l’église Saint Ludan de Hipsheim. La tradition orale dit que l’on trouva dans sa besace ces mots : « Je suis le fils du noble Hildebod, duc d’Écosse et je me suis fait pèlerin pour l’amour de Dieu. » Son tombeau fut détruit lors de la guerre de Trente Ans par les Suédois. Son nom est invoqué pour la guérison des jambes et engelures.